Souffleur de verre

Le Souffleur de verre, ou verrier, commence par fabriquer de la pâte de verre, à partir d’un mélange de sable, de soude et de chaux. Une fois le verre amené à son point de fusion, soit 1 300 °C, cet artisan en cueille une certaine quantité dans le four, à l'aide d'une canne d'acier creuse qu'il utilise comme une paille, puis étire et façonne la matière, au chalumeau ou à la main, jusqu’à parvenir à la forme recherchée. Puis il cuit celle-ci dans un four spécial, avant de le laisser refroidir.

Dernière phase : la taille et la gravure, à l’aide d’une meule. Dans les cristalleries, chaque ouvrier a un rôle précis. Le premier souffle le verre, le suivant façonne la matière, le troisième s’occupe des finitions. Avec cinq à quinze ans d’expérience, le Souffleur de verre peut devenir chef de place (artisan expert) ou s'installer à son compte.

Le Souffleur de verre est incollable sur les techniques d'usinage et de travail du verre. Apte à lire un dessin industriel, il a des notions de physique et de chimie. Doté d’un sens aigu des formes et des volumes, il possède une sensibilité artistique marquée, ainsi qu’une forte créativité pour se renouveler et imaginer de nouveaux objets.

Une vraie rapidité d’exécution s’impose, car le verre en fusion se fige en moins de deux minutes. Une bonne résistance physique est de mise, face à des conditions d’exercice souvent difficiles, dans la chaleur extrême. Enfin, responsabilité et strict respect des normes de sécurité sont obligatoires.

Un Souffleur de verre débutant gagne à partir du SMIC (1 445 euros bruts mensuels).