Relieur-Doreur

Il existe trois grandes catégories de relieurs : ceux qui pratiquent la reliure courante sont les plus nombreux. Le relieur travaille alors sur commandes des bibliothèques, archives, mairies et ministères. La restauration d’ouvrages est en expansion. La reliure d'art, souvent commanditée par des collectionneurs privés et des bibliophiles, est la plus rare.

Dans tous les cas, cet artisan du livre répare les déchirures, réalise des reliures, fabrique des éléments de protection, et (pour la confection ou la restauration d’art seulement) décore le tout, notamment avec des motifs dorés à l'or fin. Lorsqu'il reçoit une commande, le relieur-doreur commence par établir un devis sur la base des matières premières nécessaires et du nombre d’heures de travail requises.

Puis il assemble les éléments selon diverses techniques (couture, collage, brochage, agrafage...). S’il est chargé d’une restauration, il démonte et remonte les livres, en dégageant une à une les pages de la reliure, en les nettoyant, puis en les collant ou en les cousant. Au terme de 5 à 15 ans de pratique, le relieur-doreur peut créer son propre atelier.

Le relieur-doreur fait un métier manuel, qui exige patience, concentration et minutie : plusieurs semaines sont en effet nécessaires pour relier un beau livre à la main, et quand on travaille à la feuille d’or, la moindre erreur est rédhibitoire. Si l’amour du livre s’impose dans tous les cas, ainsi qu’une bonne connaissance de l'histoire du livre, travailler dans la reliure d'art nécessite une sensibilité artistique et une créativité particulières. 

Un Relieur-Doreur débutant gagne du SMIC (1 480 euros bruts mensuels) à 1 700 euros.