Le/ la combattant(e) du génie est un militaire spécialisé dans l'ensemble des savoir-faire d'attaque et de défense de toute équipe, appareil ou structure nécessaire au combat. Il met en place divers dispositifs en vue de construire un passage ou détruire un obstacle pour que les unités progressent en territoire ennemi.
Que fait un Combattant(e) du génie ?
« Parfois détruire, souvent construire, toujours servir », voici la devise de ce militaire, élément indispensable du combat en zone d'insécurité. Sur le terrain, le/la combattant(e) du génie assiste les différentes unités offensives et défensives (infanterie, cavalerie, artillerie...).
Il accomplit ses missions dans un espace précis et en un temps limité (de deux heures à une journée maximum), en utilisant, entre autres, les sols et ce que la nature a à lui offrir. Il peut aussi bien dégager une voie, sécuriser un périmètre, qu'entraver la progression de l'ennemi.
Il utilise des engins comme des véhicules blindés, des EFA (engins de franchissement de l'avant ou ponts mobiles) et des PFM (ponts flottants mobiles) pour simplifier les déplacements et le déploiement des forces amies.
Il est tout autant un appui à la mobilité dans le cadre de manœuvres offensives qu'une aide à la contre-mobilité quand il s'agit de stratégies défensives. Toujours en première ligne pour ouvrir la voie, il facilite l'utilisation d'armes de mêlée (destinés au combat rapproché).
De façon plus concrète, le combattant du génie aménage des positions de combat et assure à l'unité une mobilité aisée dans les réseaux suburbains, les rues et les infrastructures. Au moyen de divers appareils techniques, il participe aux affrontements et au franchissement d'une zone, par pont ou par bac (sorte de plate-forme flottante pouvant traverser une étendue d'eau). À l'aide du Buffalo (véhicule militaire blindé, équipé d'un bras mécanique, d'un système de détection des mines et de drones de déminage), il prend part aux actions de déminage et/ou de dépollution d'un itinéraire.
À bord de VBHP (véhicules blindés hautement protégés) comme l'Aravis (véhicule tout terrain à quatre roues motrices, servant au transport de troupe, à la reconnaissance d'itinéraires et équipé d'un canon et d'une mitrailleuse. Il résiste aux fragments d'obus, aux mines terrestres de dix kilos, ainsi qu'aux balles perforantes), le combattant appuie le désengagement d'une troupe. Autrement dit, il crée une brèche dans un obstacle et extrait un groupe de sa position.
Le/la combattant(e) du génie peut occuper différents postes : conducteur, poseur de mines, pilote de pont flottant, plongeur de combat, sapeur (effectue la destruction souterraine permettant l'effondrement d'édifices ou l'élimination de tranchées).
Qualités pour être Combattant(e) du génie
Autonome et volontaire, le combattant du génie aime être au cœur de l'action et a beaucoup de sang-froid. Il a un esprit d'équipe très prononcé et un grand sens de l'initiative. Résistances physique et nerveuse sont primordiales, car la vie sur le terrain et les situations peuvent être très éprouvantes.
Il possède des qualités d'adaptation exceptionnelles, qu'il s'agisse du terrain, des techniques, des conditions météorologiques ou de la communication avec les différentes unités. Précis, rigoureux et méthodique, il sait entretenir et utiliser le matériel, comme les engins blindés, les excavatrices (machine qui sert à creuser le sol), etc.
Il est capable de rétablir un itinéraire, franchir les zones humides et réaliser des travaux de terrassement. Il est au fait des grands principes de l'organisation du génie, du matériel et des missions spéciales. Il maîtrise les consignes de la lutte anti-aérienne et les protocoles de décontamination NRBC (armes nucléaire, radiologique, biologique et chimique).
Comment devenir Combattant(e) du génie ?
Combien gagne un Combattant(e) du génie ?
Dans l'armée, le salaire dépend du grade. La rémunération d'un(e) combattant(e) du génie débutant, nourri(e) et logé(e) par le régiment est d'environ 1300 € nets par mois.