L’Emotion Designer intervient dans la conception d’un jeu vidéo avec une mission bien précise : participer à l’optimisation de l’expérience utilisateur en suscitant, chez le gamer, des émotions fortes, variées mais toujours positives. Pour ce faire, il intervient au niveau esthétique, au niveau technique mais également ergonomique.
Que fait un Emotion Designer ?
Un jeu vidéo a pour ambition de provoquer chez le joueur des émotions complexes comme l’espoir, la peur, l’empathie, la joie etc. Cela permet de rendre le produit extrêmement divertissant et attractif pour l’utilisateur mais aussi de pouvoir le vendre avec des arguments forts. De plus, plus un joueur vivra des émotions, plus il conseillera à son entourage de se procurer le jeu. C’est au niveau de l’élaboration des ces émotions qu’intervient l’emotion designer.
Il travaille en équipe, avec différents designers ayant chacun une spécialité (narrative designer, item designer, level designer…). Il se base sur un cahier des charges élaboré par le chef de projet et travaille, comme ses collègues, sous le contrôle d’un lead designer, son manageur de proximité.
Ainsi, l’emotion designer va s’assurer que le scénario, les objets, les personnages, la musique, le son en général, la montée en difficulté etc., procurent les émotions voulues dans le cahier des charges.
L’emotion designer va s’assurer de l’efficience des émotions fictionnelles. Ce sont les émotions ressenties par le gamer. Elles sont semblables à celles ressenties par le spectateur au cinéma qui a l’impression d’être immergé dans le monde qui se déroule sous ses yeux. Il est pris dans l’action.
Ce professionnel va également s’assurer que le jeu propose des émotions artistiques. Elles sont enclenchées par l’esthétique du décor, la beauté des paysages etc. Mais aussi par les personnages et le récit proposés dans le jeu vidéo.
Enfin, l’Emotion Designer sera garant du ressenti des émotions vidéo ludiques. Elles touchent au plaisir de jouer, d’affronter des épreuves, de réussir, d’échouer, de recommencer. Elles ont pour ambition de créer chez le joueur une volonté de challenges, de dépassement de soi et de susciter des émotions liées au fait de jouer, de s’amuser, de se divertir. Ces émotions vidéo ludiques sont intimement liées à l’ergonomie du jeu.
Une fois ces étapes de production terminées, l’emotion designer intervient auprès des infographistes et animateurs 2D et 3D pour les conseiller durant la production du jeu vidéo, sous le contrôle du lead designer.
Il est susceptible d’apporter des mesures correctives après les tests effectués auprès de différents joueurs avant la phase de commercialisation.
Qualités pour être Emotion Designer
L’emotion designer a un sens artistique et esthétique très développé. Mais il a en plus des qualités de psychologue. Il connaît les ressorts des émotions chez l’être humain.
Il est passionné par l’univers des jeux vidéo. Il en connaît parfaitement l’industrie et sait quelles sont les habitudes et les attentes des consommateurs. Il a aussi des connaissances en sciences cognitives.
Il aime le travail en équipe et sait s’organiser dans un processus créatif collectif. Il est rigoureux et méthodique dans sa façon de travailler.
Son relationnel est excellent. Il sait écouter, formuler clairement ses attentes pour faciliter le travail des différents membres de l’équipe.
Curieux, il se tient informé des nouveautés dans son métier et l’univers des jeux vidéo. Ce qui lui demande de connaître l’anglais technique. Il sait également travailler avec méthode et rigueur pour effectuer des recherches, trouver des informations lui permettant d’écrire son scénario.
Combien gagne un Emotion Designer ?
Le salaire annuel brut d’un emotion designer débutant se situe entre 20 000 et 25 000 euros.
Avec de l’expérience et une crédibilité dans le métier, le salaire annuel peut atteindre 36 000 euros.
On peut travailler également dans ce domaine en étant à son compte dans le cadre de missions ponctuelles. Dans cette configuration, la rémunération dépend du nombre de client et du tarif proposé pour chaque mission.